La culture dans la lutte
Le mouvement d’occupation des lieux culturels, à l’initiative de la CGT spectacle, continue de s’étendre. Depuis le vendredi 12 mars 2021 le Grand Théâtre de Tours est occupé par les salarié.e.s et professionnel.le.s du spectacle mais aussi par des précaires et des étudiant.e.s. Près de 60 lieux sont aujourd’hui concernés.
L’occupation a pour but d’appuyer les revendications professionnelles mais aussi interprofessionnelles concernant les droits sociaux, dont voici les principales :
- Une clarification de la réouverture des lieux culturels, injustement traités par rapport à d’autres lieux accueillant du public
- Un plan de reprise, à travers un soutien à l’emploi avant et après la réouverture, qui sera forcément partielle et dans des conditions dégradées. Une réouverture qui ne permettrait qu’à une personne sur quatre de travailler ne résoudrait pas la situation des professionnel.le.s et ne permettrait pas la diversité des spectacles offerts au public.
- La garantie d’accès à l’assurance chômage, aux congés maladie / maternité et à tous les droits à la médecine du travail, la prévoyance, les congés…
L’UD 37 apporte son soutien à l’occupation du grand théâtre de Tours.
Nous invitons les syndicats qui souhaiteraient venir soutenir leur action en passant les voir lors de leurs petits concerts qui ont lieu tous les jours à 14h devant le GT de Tours, ou par toute autre initiative qui vous semblerait appropriée pour eux (petit dej, …). Pour info vendredi 19 devrait être une journée de fortes mobilisations qui serait donc à privilégier.
L’ampleur du soutien de la CGT dans l’opinion publique montre que ce n’est plus seulement un mouvement de revendications professionnelles pour les travailleurs qui souhaitent, comme dans tous les secteurs, retrouver un emploi et obtenir la garantie de tous leurs droits sociaux. Les soutiens qui s’expriment montrent aussi le ras-le-bol du manque de partage, de convivialité, d’échange, entre autres de culture, et le ras-le-bol de la précarité. Les débats et les festivités devant les lieux culturels occupés, montrent le besoin, le désir des citoyen.ne.s de voir préserver autre chose que les rapports marchands et individualisés, qui sont aujourd’hui les seuls choix du gouvernement. Service public, emploi, salaire, culture, droits sociaux et liens collectifs : tout cela s’exprime !
Cette mobilisation doit permette de faire le lien avec les luttes en cours dans les entreprises pour l’emploi, les salaires et la protection sociale.
Des Unions Départementales ont d’ores et déjà décidé, pour donner un prolongement à l’occupation des lieux culturels, de mettre en place des bureaux d’embauche dans des lieux de service public fermés, y compris sous forme d’occupations de lieux non culturels. A nous dans les syndicats qui le souhaitent de faire de même.
Ce processus de lutte n’entend pas se substituer aux actions professionnelles ou locales, encore moins imposer des méthodes d’action, notamment aux camarades en lutte pour préserver leurs emplois et ainsi éviter le chômage. Il s’inscrit dans la démarche de multiplication des luttes.
Le 4 pages contact « pour l’emploi, imposons une autre logique » en est un outil essentiel. Sa diffusion doit s’organiser dans toutes les entreprises.
L’UD 37 appelle donc les syndicats à organiser les actions dans les entreprises, à multiplier les bureaux d’embauche, à faire converger les mobilisations en cours pour gagner l’annulation de la réforme de l’assurance chômage, l’amélioration des droits pour toutes et tous, comme le porte notre projet de sécurité sociale professionnelle, et défendre l’emploi, les salaires et les services publics.