Courrier des pensionnés CGT- Energies Touraine. n° 47- Juin 2020.

EDITO :
« Le jour d’Après je Veux »
La crise que nous sommes en train de traverser qu’elle soit sanitaire ou économique est surtout la crise du système capitaliste où seule compte la recherche effrénée du profit. Peu importe la vie des gens, le réchauffement climatique, la misère, la précarité, les guerres. Seule compte l’accumulation toujours plus importante et toujours plus rapide de capitaux comme le disait un certain MACRON « coûte que coûte ».

Ces crises ont révélé les dégâts des politiques d’austérité menées depuis des décennies. Le gouvernement aux ordres du MEDEF veut profiter de cette situation pour accélérer la casse du système social français. Pour cela il s’est fait voter les pleins pouvoirs au travers de l’état d’urgence sanitaire qui permet aux entreprises de remettre en cause le temps de travail, les congés payés, les négociations salariales. Le gouvernement voudrait faire payer à la population sa propre crise. Les retraités sont forcément dans le collimateur du gouvernement qui voudrait bien en faire des boucs émissaires et ainsi pouvoir continuer à s’attaquer au niveau des retraites par le biais de l’injuste CSG ou du gel des pensions.

Nous pourrions faire un long développé du constat des reculs sociaux, mais la CGT est déterminée à aller à la conquête de droits nouveaux y compris pendant cette période où le gouvernement voudrait instaurer la précarité généralisée comme mode de vie. Notre histoire le montre, c’est dans les moments des plus grandes crises que le peuple de France a trouvé les moyens de s’unir et de construire « les jours heureux ».

C’est cette démarche que nous voulons initier en faisant remonter les besoins sociaux au plus près des lieux de vie tout en continuant de porter nos exigences nationales et internationales.

Le « jour d’après » ne peut pas être un retour à ce qui existait avant.

Tout ce qui est indispensable à la vie doit être sorti des griffes de la finance, notamment la santé, le transport, les communications, l’eau, l’énergie ainsi que toutes les industries y contribuant.

Il faut arrêter de déverser des milliards sur les multinationales sans contreparties et engager une ré industrialisation de notre pays respectueuse de l’environnement

Il faut engager une vaste réforme de notre système de protection sociale qui garantisse à chacun une vie digne à tous les âges de la vie quel que soit les circonstances.

Notre mobilisation est indispensable et n’est pas sans résultat même si nous ne sommes pas naïfs sur les intentions du patronat et du gouvernement.

La privatisation d’Aéroport de Paris a été suspendue La réforme des retraites a été ajournée.

Certes ce ne sont pas encore des victoires définitives mais le gouvernement est obligé de tenir compte du mécontentement qui s’exprime de plus en plus fort et de différentes manières adaptées à la sécurité de chacun. Peut-il aujourd’hui faire l’impasse sur le profond mécontentement du personnel hospitalier soutenu par l’immense majorité de la population qui l’a montré par ses applaudissements et qui le montrera sans aucun doute dans les manifestations futures ?

Dès le premier mai malgré le confinement des initiatives revendicatives ont pu se dérouler dans plusieurs endroits du département et du pays préparant ainsi au mieux la fin du confinement de nos mobilisations.

La période n’est pas à l’attentisme ou à la résignation. Les succès sont à notre portée. Ne laissons pas aux tenants de la finance responsables de cette crise le soin de construire l’après. Prenons nos affaires en main pour que le « jour d’après » soit comme nous le rêvons.

SOMMAIRE:

Le jour d’Après je Veux 

Crise Sanitaire liée à l’épidémie du Covid-19

Confinement des libertés et des droits

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