Le lien des retraités d’Indre et Loire. N°16-Juillet 2018
Editorial
Hervé RIGAULT, secrétaire de l’USR CGT 37
Depuis des années, le pouvoir politique et économique poursuit son objectif de réduire la part des retraites dans le produit intérieur brut (PIB) pour restaurer les taux de profit du capital. C’est ainsi que pour ce qui est du régime général, le calcul du salaire de référence ne se fait plus sur les 10, mais sur les 25 meilleures années. C’est ainsi également que la revalorisation des pensions n’est plus indexée sur les salaires mais sur l’inflation.
Ce n’est pourtant pas assez pour le gouvernement Macron. Après avoir augmenté la CSG (dont nous ne voulons pas), il décide purement et simplement de ne plus indexer du tout nos pensions. On nous accorde, avec un décalage d’un an, 0,8 % quand l’inflation dépasse officiellement les 2 %. C’est donc notre appauvrissement qui est programmé. Même la presse acquise au patronat s’en alarme. Qui croira que cela profitera au travail comme nous le dit la propagande gouvernementale ?
En même temps, dans les coulisses, se prépare la contre-réforme des retraites. Même si le flou est habilement entretenu, nous en connaissons les grandes lignes : un régime unique par points. Cette fois ci, on ne se contente plus de modifier certains paramètres. Comme on peut le lire plus loin dans ce numéro, on fout tout le système, construit par Croizat, en l’air ! C’est la destruction de la Sécurité Sociale, chacun pour soi. Mais chacun n’aura pas les mêmes armes dans la jungle que l’on nous prépare.
Alors, faut-il se résigner ? Faut-il attendre pour voir ce que ça va donner ?
Sûrement pas ! Nous ne voulons pas la charité, mais le respect de nos droits acquis grâce à nos cotisations.
Nous devons travailler à la construction du rapport de force. Au début de l’année, rappelez-vous, les mobilisations des retraités n’ont jamais été aussi fortes. Nous devons retrouver le même niveau de mobilisation et même le dépasser.
La réunion de l’intersyndicale retraités au Sanitas le 16 octobre sera l’occasion d’affûter nos arguments pour aller discuter avec ceux qui nous entourent, qu’ils soient en retraite, en activité, au chômage ou dans les études.
Le 9 octobre nous mêlerons nos voix à celles de tous les salariés pour protester contre la politique anti sociale menée par le couplez infernal gouvernement-patronat.
Le 18 octobre, c’est l’ensemble des salariés en retraite qui doit être dans la rue pour protester contre leur appauvrissement programmé.