27 mai 2020: Première manifestation de déconfinement!
A l’appel de la CGT, FO, FSU, Solidaires d’Indre et Loire, environ 300 personnes se sont rassemblés ce 27 mai Champs Girault à Tours pour revendiquer la levée immédiate de l’état d’urgence, pour la défense des droits sociaux, des libertés individuelles et collectives. Et pour reprendre notre bien commun, notre Sécu !
Intervention de Stéphane DEPLOBIN, Secrétaire général de l’UD CGT 37
Mercredi 27 mai 2020
Chers(es) amis(es), chers(es) camarades,
Nous sommes heureux de nous retrouver ici après de longues semaines de confinement. Nous sommes heureux de pouvoir à nouveau nous exprimer, de revendiquer et agir pour un changement de société.
Saluons, les femmes et les hommes, qui ont dû, dans cette période, assurer les services essentiels à la vie.
Remercions, le personnel soignant, et pas que tous les soirs à 20h, la meilleure façon de les remercier sera la mobilisation à leur côté, les jours prochains, nous y reviendrons.
Cette période difficile, du jamais vu, à montrer les ravages « mortifères » des politiques menées depuis de nombreuses années.
La question fondamentale qu’il faut se poser est : Est-ce que l’on se sort de l’emprise du capitalisme pour construire une société plus juste, plus égalitaire, pour les femmes et les hommes, leur santé et leur bien-être, leur environnement… ?
La Finance saigne les peuples, la solidarité les soigne.
D’ailleurs pendant cette crise sanitaire, nous dénonçons les manœuvres, la spéculation sur les protections, et surtout la non-coopération entre les Etats.
Les gus, tel Trump, Bolsonaro, Jhonson et bien d’autres ont une lourde responsabilité.
Les nôtres n’ont pas les cuisses propres pour autant…
Rappelons, tout de même, que les mesures de restriction de liberté ont été prises pour ne pas engorger les services de réanimation.
Nos libertés ne sont pas à vendre.Levée immédiate de l’état d’urgence sanitaire !
Le ton autoritaire de MACRON sur fond d’infantilisation, n’est pas admissible et nous n’oublierons pas.
Nous avons eu droit aux divers mensonges comme : « des masques, on en à plein, mais il ne faut pas en porter »
Et puis, la culpabilisation des uns et des autres, de celles et ceux qui ne respecteraient pas les mesures du confinement, y compris en faisant jouer un rôle au personnel soignant qui n’est pas le sien.
Je m’arrête un instant au pays des idées dans le monde de Macron :
Comme réponse aux revendications des personnels de santé :
- Le défilé du 14 juillet pour les soignants
- La fameuse médaille en chocolat
- Le don de jour de congé par les salariés pour partage de misère
- Et dans le tuyau : l’augmentation du temps de travail contre hausse de salaire.
Tout ça, est une honte de faire des propositions comme ça : c’est révoltant.
Et puis c’est aussi l’état d’urgence sanitaire qui pose problème avec son lot de déréglementation du travail. (Temps de travail, RTT etc…)
Nous exigeons la levée de l’état d’urgence sanitaire.
Les crises qu’elles oient sociales, économiques, financières, environnementales ou sanitaires s’entremêlent et en réalité sont la face d’une même pièce qui est la crise du système capitaliste.
Les conséquences sur les emplois peuvent être considérables si le monde du travail n’est pas à l’offensive sur ses revendications.
La meilleure défense, c’est l’attaque.
Pour la CGT, nos services publics et notre protection sociale sont des piliers de notre société, ils doivent être renforcés et étendus.
C’est le sens de la proposition de la CGT, d’une sécurité sociale à 100% qui prenne en compte la totalité des frais de santé.
D’une véritable réforme de la dépendance qui prenne en compte les besoins dans pour les EHPAD, 1 soignant – 1 résidant dans le cadre de la sécurité sociale.
L’hôpital public doit avoir les moyens dignes de notre époque, des moyens en lits, en personnel, en matériel, dans des conditions sociales qui répondent aux attentes des salariés.
Profitons pour dénoncer les différentes réformes de santé depuis HPST, dont nous avons un symbole ici, l’ARS.
L’Agence Régionale de Santé est plus prompte à fermer des lits et mener des politiques d’austérité pour les hôpitaux que de se préoccuper réellement de la santé publique.
C’est pour cette raison, que collectivement et avec l’intersyndicale, nous avons décidé de tenir ce rassemblement à cet endroit car la sécurité sociale appartient aux salariés par leur travail, financé par leur salaire.
Le jour aussi, le 27 mai 1943 est l’anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance qui donna par la suite de nombreuses avancées sociales dont la création de la Sécurité Sociale.
On nous impose des mesures barrières et cette fumeuse expression de distanciation sociale. Les mesures barrières de la CGT :
- Réduction du temps de travail à 32h
- 100% Sécurité Sociale
- Masques et protections gratuits
- Zéro dividende aux actionnaires
- Pas de pensions au-dessous du SMIC
- Chômage partiel à 100%
Pour terminer, chers(es) amis(es) chers(es) camarades, nous continuons d’exiger l’abrogation des lois sur l’assurance chômage, la retraite à point et la fonction publique.
Nous pouvons d’ores et déjà, vous donner rendez-vous au côté des personnels de santé le 16 juin prochain pour soutenir leur lutte et exiger des moyens pour l’hôpital.
Déconfinons les luttes ! A bientôt.