Lettre de l’Union Départementale CGT 37 à la Nouvelle République
Saint Avertin, le 27/04/2020.
Monsieur le rédacteur en chef de la Nouvelle République,
Nous avons bien reçu votre message nous indiquant votre non-participation à la conférence de presse organisée par notre Union Départementale le vendredi 17 avril 2020. Nous regrettons vivement votre absence et nous avons du mal à la comprendre.
En effet à l’heure où au prétexte de coronavirus les conditions de travail des salariés se détériorent de manière dangereuse, ou le patronat tente d’anéantir toute référence à un quelconque code du travail, ou la santé des salariés est gravement mise en danger, il nous semble important de faire connaitre l’avis des organisations syndicales et en particulier de la CGT, qui plus est à la veille du premier mai qui cette année prendra des formes particulières mais qui rassemblera de nombreux salariés.
Nous comprenons bien sûr les contraintes qui sont les vôtres du fait du confinement. Le mode de la visioconférence nous est apparu comme pouvant répondre aux contraintes d’une conférence de presse, tout en évitant une trop grande mobilisation de temps et de personnel.
Nous pensons, et vous nous l’avez fait remarquer à maintes reprises et à juste titre, que l’envoi d’un communiqué porte atteinte à la déontologie du métier de journaliste en vous privant de la possibilité de rédiger vous-même les articles comme vous l’entendez.
Aujourd’hui, vous vous servez de cet argument mais à contrario pour justifier de votre absence.
Lors de cette conférence de presse, des salariés de plusieurs secteurs participaient et ont pu témoigner des problèmes qu’ils rencontraient dans l’exercice de leur travail. Il s’agissait là de questions très locales.
Pour conclure nous partageons l’action engagée par la NR et par d’autres quotidiens afin que la presse soit distribuée tous les jours, ce qui est, encore plus en temps de crise, un lien indispensable à la vie démocratique. Si la parution de la presse est essentielle, son contenu ne l’est pas moins et les analyses des journalistes contribuent à ce bouillonnement de la pensée dans cette période où les tenants du pouvoir portent des attaques virulentes contre votre profession. C’est justement parce que l’analyse critique des faits est un élément déterminant dans la formation de la pensée de chaque citoyen, cette posture vous honore.
Voilà, Monsieur le rédacteur en chef quelques réflexions que nous tenions à vous communiquer et pour lesquelles nous sommes disponibles pour échanger quand la situation le permettra et dans un esprit constructif.
Nous tenant à votre disposition, veuillez recevoir Monsieur le Rédacteur en chef, nos cordiales salutations.
Pour l’Union Départementale CGT 37
Le secrétaire général
Stéphane DEPLOBIN
Copie : Syndicats Filpac CGT NR, SNJ CGT NR, UFICT NR
