Mobilisation du 17 octobre 2019 contre le projet HERCULE
Rassemblement sur le site nucléaire de Chinon
Communication interfédérale CGT, CFE-CGC, FO et CFDT
Retrait du projet de démantèlement et de vente à la découpe du Groupe EDF accompagné d’un processus de privatisation : les salariés démontrent leur détermination à être entendus!
En ce 17 octobre 2019, les quatre organisations syndicales représentatives composant l’interfédérale CGT – CFE CGC Energies – CFDT – FO Energie et Mines, appelaient à une seconde journée de mobilisation en un mois afin d’obtenir le retrait du projet Hercule, qui prévoit le démantèlement et la vente à la découpe du Groupe EDF et l’engagement d’un processus de privatisation.
Alors que le PDG d’EDF a déjà annoncé, le 3 octobre dernier, un report de plusieurs mois du projet Hercule, les salariés ont confirmé aujourd’hui qu’ils ne seraient pas dupes des artifices de calendrier et des arguments techniques liés à la mise en place de la Commission européenne et que seul le retrait pur et simple de ce projet de casse d’EDF constitue l’ordre du jour du moment.
Notons que le report annoncé de la présentation du projet Hercule avait entraîné une chute immédiate de 3 % du cours de bourse d’EDF. Pour ceux qui cherchent encore à qui profiterait le crime, la réponse de la Bourse est claire !
Face aux attitudes respectives de la Ministre Elisabeth Borne et du PDG d’EDF, Jean-Bernard Levy, refusant tous deux de porter la responsabilité originelle du projet Hercule et donc de son retrait, l’interfédérale, par courrier, avait demandé audience auprès du Président de la République qui est l’architecte d’Hercule.
L’Elysée, à quelques heures de la mise en œuvre du préavis de grève, débutant à 21h le 16 octobre, a finalement accepté le principe de recevoir les fédérations syndicales dans les tous prochains jours via le cabinet de la Présidence de la République.
Ce rendez-vous fixé au 28 octobre à 18h constitue une nouvelle étape importante et incontestablement à mettre à l’actif de la puissance des mobilisations historiques et exemplaires actuelles qui méritent d’être saluées. Elles portent la défense des valeurs du Service Public de l’Electricité et de l’intérêt général, socle de l’avenir du Groupe EDF.
C’est dans cet esprit de grande responsabilité et d’attachement à EDF et à ses valeurs de service public que les grévistes, souvent à plus de 60 % sur certains sites, ont retiré plus de 7 000 MW du réseau électrique en agissant sur les centrales nucléaires, hydrauliques, gazières, thermiques.
Des rassemblements sous forme de piquets de grève se sont tenus dans tout le pays, métropole comme outre-mer.
Nous vivons la confirmation d’un mouvement désormais ancré dans le paysage des entreprises du Groupe EDF avec de nombreux collectifs de travail en grève à 100 %, un taux supérieur à 30 % pour EDF SA, plus de 20 000 signatures de pétitions recensées sur toutes les générations de salariés.
L’interfédérale CGT- CFE CGC Energies – CFDT – FO Energie et Mines mesure sa responsabilité et la confiance du personnel en sa stratégie. Elle se réunira mardi 22 octobre pour préparer, dans l’unité, la rencontre à l’Elysée à laquelle elle se rendra en portant toute la puissance de la mobilisation déterminée des salariés à exiger le retrait d’Hercule.
Elle vous rendra compte de ses expressions à l’Elysée et des analyses et conséquences à tirer ensemble des échanges qui s’y tiendront. Unis et déterminés, nous exigeons plus que jamais le retrait définitif du projet Hercule.
