Le lien des retraités d’Indre et Loire. N°14-Mars 2018
Editorial
Hervé RIGAULT, secrétaire de l’USR CGT 37
ÇA MONTE !
Jeudi 15, nous avons réussi la plus importante manif de retraités que l’on ait jamais vu à Tours. Nombreux parmi ceux qui nous ont rejoint n’avaient jamais manifesté de leur vie. Elle a bonne mine la préfète qui voulait que l’on ne perturbe pas inutilement la circulation du tram, quand la visite de Macron a bloqué 17 lignes de bus.
Sur la France entière nous étions 200 000 alors que nous n’étions que 80 000 en septembre !
Aujourd’hui, nous étions 7 000 à soutenir la Fonction Publique, l’Energie et les cheminots. Au moins 500 000 sur toute la France. Manifestement, la colère monte et personne n’ose plus dire que la CGT est isolée.
Aujourd’hui, nous entrons dans une situation nouvelle avec la grève de 3 mois annoncée par les cheminots. C’est un bras de fer qui s’engage. Les enjeux concernent bien sûr au 1er plan les cheminots, le rail, l’environnement. Mais l’enjeu concerne également l’issue de la guerre éclair que le financier Macron a engagé contre les travailleurs, qu’ils soient en retraite ou bien actifs. C’est maintenant que l’on peut stopper la massacre annoncé et engagé avec, notamment, la réforme systémique des retraites, la marchandisation de l’éducation, le statut des entreprises et revenir sur les ordonnances, la Loi travail…
Notre tâche aujourd’hui est donc de travailler à rompre l’isolement dans lequel le pouvoir va tenter d’enfermer les cheminots. Nous ne devons pas lui laisser les mains libres. Nous devons donc engager une large bataille d’idées pour démonter les arguments qui vont être déployés contre les cheminots. Nous devons défendre nos propositions pour le service public du chemin de fer. (Voir le Rapport sur l’avenir du Service Public ferroviaire et contre le statu quo libéral).
Mais à notre avis, le meilleur moyen est de faire en sorte qu’un maximum de secteurs entre dans la bataille pour défendre leurs revendications. Progressivement nous pourrons alors monter en généralité et imposer nos revendications communes. C’est possible comme nous l’indique la montée en puissance de nos mobilisations.
Cela veut aussi dire, pour nous, travailleurs en retraite, qu’il n’est pas question aujourd’hui d’abandonner la lutte pour la suppression de l’augmentation de la CSG, pour la reconquête de la Sécurité Sociale et son financement par la cotisation sociale.
Notre lutte s’inscrit bien dans la lutte de classes générale et nous devons à la fois être disponibles pour des initiatives comme la journée interprofessionnelle du 19 avril et pour prendre des initiatives sur nos propres revendications qui ont aujourd’hui le soutien d’une part grandissante des salariés en retraite.